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Le déjeuner des barricades / Pauline Dreyfus
Livre
Edité par Grasset & Fasquelle. Paris - 2017
Mai 68 : tous les cocktails ne sont pas Molotov. A quelques centaines de mètres de la Sorbonne où les étudiants font la révolution, l'hôtel Meurice est occupé par son personnel. Le plus fameux prix littéraire du printemps, le prix Roger-Nimier, pourra-t-il être remis à son lauréat, un romancier inconnu de vingt-deux ans ? Sous la houlette altière et légèrement alcoolisée de la milliardaire Florence Gould, qui finance le prix, nous nous faufilons parmi les membres du jury, Paul Morand, Jacques Chardonne, Bernard Frank et tant d'autres célébrités de l'époque, comme Salvador Dal et J. Paul Getty. Dans cette satire des vanités bien parisiennes passe le personnage émouvant d'un vieux notaire de province qui promène son ombre mélancolique entre le tintement
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Avis des lecteurs
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Voyage dans le temps
Au loin résonne l’écho des barricades de mai 68 et dans un lieu hors du temps, étouffant, improbable, vont se télescoper les rencontres les plus inattendues : la richissime veuve, le petit personnel, le directeur démis de ses fonctions, un jeune auteur aujourd’hui illustre, le gratin mondain de la littérature, le notable de province, la survivante des camps…Et l’on s’attache. Dans ce roman qui se lit facilement, on retrouve l’atmosphère feutrée des palaces. Mais sous cette fluidité de lecture, se cachent des recherches poussées qui s’intègrent avec naturel à l’intrigue, si bien qu’elles passent inaperçues pour le lecteur, tout en apportant une vraie richesse au roman. Les anecdotes croustillantes sont nombreuses et les allers-retours entre les différents grands moments de l’histoire de France multiples. Ce texte peut se lire d’une seule traite sans se poser plus de questions et passer un bon moment. On pourra aussi s’amuser à y retrouver des références musicales comme Paris s’éveille de Dutronc, littéraires comme J'ai trop longtemps cru aux vacances d’ Éric Ollivier, Un diamant gros comme le Ritz de Fitzgerald et La place de l’étoile de Modiano, ou encore picturales avec le tableau Le déjeuner sur l’herbe de Renoir.
par Nathalie F Le 04 juillet 2018 à 13:31