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La vie mensongère des adultes
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Edité par Editions Gallimard - 2020
"Deux ans avant qu’il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j’étais très laide." Giovanna, fi lle unique d’un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L’année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfi que. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu’inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l’appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d’une personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d’aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l’adolescente découvre un autre univers social, une façon d’être plus spontanée. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis du monde des adultes se craqueler. Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu’elle tente de concilier.
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Un conte initiatique pour adultes
Giovanna, fille unique d'un couple de professeurs, vit dans les beaux quartiers de Naples. A l'âge de douze ans, elle surprend une conversation entre ses parents dans laquelle son père la compare à la tante Vittoria, sa sœur honnie, laide et méchante. Dès lors, la jeune fille va vouloir à tout prix découvrir cette tante des quartiers pauvres. Cette dernière va lui ouvrir les yeux sur les mensonges et l'hypocrisie des adultes, et de ses parents en particulier. Construit comme un conte, avec son héroïne, une sorcière, un objet magique (un bracelet), une quête initiatique, le dernier roman d'Elena Ferrante traite de nouveau de l'apprentissage de la vie, de l'amour et de la sexualité, de l'amitié et de l'adolescence, et décrit de façon réaliste les quartiers de Naples. Toutefois, ces thèmes ne s'inscrivent pas dans une fresque historique comme pour L'amie prodigieuse. On retrouve le talent de l'auteure pour décrire des portraits (de femmes notamment) marquants, mais ici le style est cru, âpre; et le roman sombre. Différent de L’Amie Prodigieuse, mais passionnant .
par Fabienne N de La Médiathèque Le 07 septembre 2020 à 13:37